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Ruinart Studio 2025

• 24 avril 2025

Dans un écrin où la création rencontre le patrimoine, la Maison Ruinart révèle une édition d’exception : trois jéroboams de Ruinart Rosé habillés d’étuis brodés à la main, signés Marie Berthouloux. Une œuvre textile rare, disponible exclusivement au 4 rue des Crayères à Reims, cœur historique de la plus ancienne maison de champagne.

Il est des créations qui transcendent l’objet. Avec sa nouvelle édition limitée du Ruinart Studio 2025, la Maison Ruinart offre bien plus qu’un jéroboam de champagne rosé : elle propose une œuvre d’art, une ode au terroir champenois et aux savoir-faire d’exception.

Depuis sa fondation en 1729, la plus ancienne maison de champagne conjugue élégance, innovation et respect de la nature. Fidèle à cet héritage, Ruinart réaffirme à travers cette initiative son engagement pour la création contemporaine et l’artisanat durable. Pour habiller trois jéroboams de Ruinart Rosé, la maison a fait appel à la brodeuse d’art Marie Berthouloux, créatrice du studio Ekceli. Une rencontre entre la précision de l’orfèvre et la poésie du végétal.

Après une immersion dans les paysages et les caves de Reims, Marie Berthouloux a imaginé un étui sculptural qui épouse la silhouette sensuelle du flacon. Chaque motif brodé, en relief, rend hommage à la biodiversité du vignoble : les courbes d’un rang de vignes, les ramifications noueuses des sarments, les nervures délicates d’une feuille de chardonnay. Le geste est précis, inspiré, sensible.

Mais au-delà de l’esthétique, c’est une véritable démarche de circularité que célèbre cette création. Les matériaux utilisés proviennent des résidus même de la production du champagne : fils dorés issus des muselets, lie de vin séchée, coiffes oxydées… Chaque déchet devient ressource, chaque fragment retrouve un sens.

Ces matières détournées sont transformées en cannetilles, ces spirales métalliques typiques de la broderie militaire du Grand Siècle — un clin d’œil au savoir-faire ancestral que Berthouloux réinvente avec audace. Ce processus méticuleux a nécessité près de 320 heures de travail pour chaque pièce.

Pour ce projet, la brodeuse s’est entourée de deux autres mains d’exception. Anaïs Jarnoux, tapissière et spécialiste du gainage textile, a conçu le support souple qui épouse parfaitement les courbes du jéroboam, garantissant à la broderie un écrin digne de sa complexité. Enfin, l’artiste vannière Marie Drouet a imaginé un fourreau en osier tressé à la main, évoquant les paniers anciens du monde viticole, entre rusticité élégante et modernité sculpturale.

Ce contenant majestueux, prisé des amateurs éclairés, permet une meilleure conservation des arômes grâce à son faible ratio air/vin. Le Ruinart Rosé, cuvée signature née d’un subtil assemblage de pinot noir et de chardonnay, y révèle toute sa fraîcheur, sa rondeur et sa complexité aromatique. Un choix qui n’est pas anodin : Ruinart fut en 1764 la première maison à commercialiser un champagne rosé, alors baptisé “œil de perdrix”.

Seulement trois exemplaires ont été réalisés, vendus exclusivement à la mythique adresse rémoise du 4 rue des Crayères. Loin des logiques industrielles, cette création incarne un luxe réfléchi, respectueux, où chaque geste, chaque matière et chaque inspiration raconte une histoire.

Le Ruinart Studio 2025 dépasse la simple collaboration artistique. Il dessine une vision du luxe de demain : local, circulaire, artistique, profondément humain. À l’instar d’un grand cru, cette œuvre brodée ne se contente pas de séduire. Elle émeut, interpelle, et rappelle que le vrai raffinement réside dans le temps, la transmission et le respect du vivant.

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